L’héraldique vient du nom masculin « héraut », celui qui annonçait les chevaliers au début des tournois, les événements ou alors celui qui portait les déclarations de guerre au Moyen Âge. « Héraldique » est un substantif féminin singulier désignant l’environnement du blason, c’est donc la recherche autour des armoiries. Le blason peut être transmis par héritage en traduisant le degré de parenté, ce qui en fait un système emblématique unique. L’héraldique apparue au XIe siècle au sein de la chevalerie, elle s’est diffusée dans la société : clercs, nobles, bourgeois, paysans.

En France, c’est au XIe siècle qu’apparaissent les premiers blasons au sein de la chevalerie. Peints sur les écus des chevaliers, ils ont pour fonction de permettre l’identification et la reconnaissance des combattants sur les champs de bataille. Les chevaux ont très souvent des housses ou des têtières avec les blasons dessinés dessus.

Tout comme les noms de familles, les blasons deviennent héréditaires, utilisés comme marque d’appartenance.

Les blasons gagnent aussi le monde de l’écrit. Nous pouvons le retrouver sur le parchemin ou figurant sur le sceau. Le blason et les armes d’un personnage participent à l’authentification et à la certification des actes rédigés au cours de cette période. Rappelons que les sceaux sont la seule source authentique pour la connaissance des armoiries.

Arrival of William the Conqueror

La surface de l’écu est appelée champ. Parfois divisé en différentes parties, le champ permet de situer les figures, ou emblèmes, les uns par rapport aux autres.

La forme

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Les couleurs

Les fourrures

Dans la seconde moitié du XIIe siècle, en plus des l’émaux, les armoiries utilisaient une forme différente de revêtement, stylisée comme de la fourrure, que les combattants utilisaient parfois pour renforcer les boucliers. L’héraldique en garde deux, l’hermine et le vair.

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À côté des émaux, le deuxième élément des armoiries sont des figures. Une distinction est faite entre ceux qui sont fixés en permanence et ceux qui peuvent être placés n’importe où dans l’écu. Selon l’héraldique, les «pièces» et les «partitions» se distinguent ainsi des «meubles».

Les pièces honorables

Ce sont des figures géométriques obtenues principalement en divisant le bouclier par des bandes horizontales, verticales ou diagonales. Au Moyen Âge, ils renforcent le l’écu ou le bouclier d’un chevalier. Plus d’une trentaine ont été identifiés. Cependant, les plus représentés sont la fasce, la bande, la barre, le chef, le champagne, le pal, la croix, le sautoir, le chevron, le franc-quartier et la bordure. Ces pièces changent de nom si leur largeur est modifiée, ou sont accompagnées d’un adjectif si leur position ou leur longueur change.

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Le blason est aussi chargé de meubles : anges, animaux, armes, astres, bateaux, chimères, clés, coquilles, corps humain et parties du corps, couronnes, fleuves et fontaines, harpes, livres, montagnes, monuments, outils, végétaux, etc. Le blason d’une jeune fille est en losange et celui d’une femme mariée ovale.Vous n’ignorez pas que la tête du lion est vue de profil, quand celle du léopard est vue de face… Enfin, sur l’écu peuvent être posés une couronne ou un heaume qui, eux-mêmes, peuvent être surmontés d’un cimier et ornés de lambrequins. L’écu peut être entouré de colliers d’ordres, maintenu par des animaux (supports), des êtres humains (tenants) ou des objets (soutiens), posé sur une terrasse et être accompagné d’une devise ou d’un cri de guerre.

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Armes de la famille royale anglaise

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Armes de Belgique

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Armes de la ville de Nice

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Armes de Suède